ADS

mercredi 5 août 2015

RDC: querelle de chiffres sur le nombre de FDLR à désarmer

Querelle des chiffres autour du nombre de rebelles hutus rwandais encore actifs dans l'Est de la République Démocratique du Congo. La Mission des Nations unies au Congo parle de 1 100 combattants. Une estimation déjà considérée comme basse par plusieurs experts de la RDC. Mais pour le porte-parole du gouvernement congolais, il n'en resterait en fait que 390. Comment expliquer de tels écarts de chiffres ? Quant au Rwanda voisin, il avance lui aussi une autre estimation : plus de 3 500 combattants.
Première explication : la difficulté à s'entendre sur la notion de « combattants ». Au Congo depuis plus de 20 ans, les FDLR vivent mêlés à la population au milieu des communautés de réfugiés. Résultat : en plus des combattants dits « actifs », ils disposent d'une importante capacité de mobilisation auprès d'ex-combattants, retournés à la vie civile, mais qui ont conservés leurs armes.
Difficle donc d'avancer une estimation pertinente dans ces conditions. Mais « derrière la bataille des chiffres, il y a aussi une bataille politique » analyse un chercheur.
Autrement dit, selon lui, le gouvernement congolais accusé par Kigali de protéger les FDLR, aurait intérêt à sous-estimer leur nombre pour donner des gages à la communauté internationale et valoriser le travail de ses forces armées.
Mais en réalité, de l'avis de nombreux observateurs, cinq mois après le début de l'offensive, la structure de commandement des FDLR reste intacte, en dépit de quelques avancées. « Les FDLR n’ont jamais cessé de recruter et toute la hiérarchie est encore en activité », déplore un officiel rwandais.
De son côté, la Monusco, écartée des opérations depuis sa brouille avec le gouvernement congolais, tente donc de maintenir la pression et multiplie les appels auprès de Kinshasa pour renouer la collaboration. En vain pour le moment.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire