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lundi 10 août 2015

TSHISEKEDI - DIASPORA: Un DJIBOUTIEN interpelle les Congolais : «Le Monde entier regarde le CONGO!»




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MANIFESTATION DES COMBATTANTS ANTI-DIALOGUE CONTRE TSHISEKEDI DEVANT LA SALLE PASSAGE44 BRUXELLES



Algérie: les agents de sécurité des sites pétroliers protestent

mediaEn Algérie, des agents de sécurité des sites d'exploitation pétroliers du sud du pays manifestent depuis ce week-end. Ces plateformes qui constituent la principale source de revenus du pays sont situées en plein désert. Aujourd'hui, les agents de sécurité demandent de meilleures conditions de travail.
Les manifestations ont commencé samedi. Selon le journal El Watan, plusieurs centaines d'agents de sécurité protestaient dimanche dans les régions de Ouargla et de Illizi, au sud du pays. Ces hommes sont employés par Sonatrach, l'entreprise nationale algérienne des hydrocarbures, pour protéger les bases de vie où résident ceux qui travaillent sur les plateformes pétrolières et gazières dans le désert.
Ils revendiquent aujourd'hui de meilleures conditions de travail. Contrairement à la plupart des employés de l'entreprise, ces agents de sécurité ne sont pas titularisés et doivent signer de nouveaux contrats régulièrement. Ils ne bénéficient pas non plus du même régime de congés que les autres salariés. Ces revendications ne sont pas nouvelles, mais l'attaque terroriste de la plateforme gazière d’In Amenas en 2013 avait repoussé les discussions sociales.
Depuis deux ans, d'autres agents de sécurité de sites pétroliers, qui travaillent eux pour des sous-traitants de Sonatrach, protestent régulièrement contre leurs conditions de travail. Mais le plus souvent, les leaders des mouvements de protestation finissent par être licenciés.

RDC: nouveau vote au Sénat pour passer une loi électorale controversée

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En République démocratique du Congo, la session extraordinaire du Sénat, qui devait se tenir à partir de ce lundi 10 août au matin, a été reportée à demain, pour des questions administratives, selon des sources sur place. Les élus devaient se pencher sur la loi controversée sur la répartition des sièges pour les élections locales et provinciales. Un texte déjà rejeté par l'Assemblée nationale à la fin de la session ordinaire avant d'être voté. Le Sénat, lui, juge la loi incohérente, ce qui ne plait pas du tout au pouvoir, d'où cette nouvelle session extraordinaire.
Pour la majorité, c’est une démarche constitutionnelle dont l’objectif est d’obtenir le vote de la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales et provinciales. « Il faut que cette loi soit promulguée pour que les élections soient effectivement couplées, assure Ramazani Shadari, secrétaire général adjoint et porte-parole du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti présidentiel. Voilà pourquoi nous voulons que la loi passe. Et elle est déjà passée. »
L’opposition parle d’un acte anticonstitutionnel et voit une preuve de dictature dans cette convocation d’une nouvelle session extraordinaire au Sénat. « Le fait même de convoquer tout simplement le Sénat en session extraordinaire, sans l’Assemblée nationale, présage de l’issue de cette session, avance Baudouin Mayo Mambeke, de l’Union pour la Nation congolaise (UNC). Il est condamné à arriver aux résultats auxquels la personne qui a convoqué s’attend. Je crois qu’on est entré dans une dictature. »
L’opinion attend donc avec intérêt le déroulement et l’issue de cette nouvelle session extraordinaire du Sénat afin de se faire une idée sur ce qui pourrait se passer dans les prochains jours.

Mali: l'identité des assaillants de Sévaré encore inconnue

mediaA Sévaré, dans le centre du Mali, les enquêteurs sont sur place. L’attaque de ce vendredi 7 août contre l'établissement le Byblos, a marqué les esprits. Cinq contractuels de l'ONU, quatre soldats maliens et quatre assaillants ont été tués. L'enquête progresse, mais l'identité des assaillants reste inconnue. Cependant, la chaîne d'actualité al-Jazeera a reçu une revendication du groupe al-Mourabitoune.
La chaîne de télévision qatarienne Al-Jazeera a reçu ce matin un communiqué d'al-Mourabitoune, le groupe jihadiste de Mokhtar Belmokhtar. L'information est reprise par al-Akhbar, l'agence de presse mauritanienne.
Du côté du gouvernement malien, on maintient l'hypothèse du Front de libération du Macina, le Macina étant le nom traditionnel de la région centre du Mali, là où se trouve Sévaré. De forts soupçons pèsent sur ce groupe allié à Ansar Dine. Il est dirigé par Amadou Koufa, un prédicateur radical originaire de la région.
Dénoncés par la population
On en sait un peu plus aussi sur les sept suspects arrêtés, sur les circonstances de leur arrestation. Selon une source au sein de l'armée malienne, les sept suspects ont été arrêtés pendant l'attaque du Byblos. Ils ont été interpellés sur dénonciation de la population. Ils sont susectés d'avoir donné des informations aux assaillants ou de leur avoir apporté un soutien logistique.
Selon cette même source, trois personnes ont été interpellées dans le même temps, mais relâchées dans la foulée. D'après une source proche de l'enquête citée par l'Agence France-Presse (AFP), les enquêteurs ont découvert des numéros de téléphones et des adresses sur les corps des assaillants du Byblos. Selon une source sécuritaire sur place, ces documents seraient cependant en mauvais état et difficile à exploiter.

samedi 8 août 2015

KISSINDJORA SUPPLIE SON GRAND FRÈRE JB MPIANA DE L'APPELER & PRESENTE PRINCE LE FILS DE BABIA



RCA: un soldat rwandais de la Minusca tire sur ses compagnons d’armes

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Des soldats rwandais de la Minusca patrouillent à Bangui.


Une fusillade a éclaté ce samedi matin au sein d'un régiment rwandais de la Minusca en Centrafrique, faisant plusieurs morts parmi les casques bleus. Cela s'est passé à moins d'un kilomètre de l'aéroport international de Bangui.
Il était environ 6h ce samedi matin quand les premiers tirs ont éclaté. Selon les premières informations RFI dispose, la fusillade aurait duré près de 30 minutes dans l’enceinte du contingent rwandais de la Minusca. Pour une raison inconnue, un soldat rwandais a ouvert le feu sur ses compagnons d’armes. Il en a tué quatre, selon un premier bilan officiel des Nations unies. Celles-ci précisent que le soldat qui a ouvert le feu a été abattu. Huit autres casques bleus sont blessés.
Le camp de base des soldats rwandais est situé à côté de plusieurs rangées d’habitations à quelques centaines de mètres du camp de déplacés de l’aéroport Mpoko. Un habitant raconte avoir été réveillé par des impacts de balles dans sa concession. Il se dit toujours très choqué. « Ça aurait pu blesser mes enfants », explique-t-il.
Cet incident au sein de la force onusienne est le plus grave depuis son déploiement en septembre 2014. En décembre 2013, des soldats tchadiens avaient été accusés d'avoir ouvert le feu sur des militaires burundais de la Misca, remplacée depuis par la Minusca. Il n'y avait pas eu de victimes.

RDC Sénat: une nouvelle session extraordinaire annoncée pour ce lundi

Une nouvelle session extraordinaire s’ouvre lundi 10 août au Sénat, après celle clôturée le 31 juillet dernier, à Kinshasa. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende l’a affirmé au cours d’une conférence de presse, tenue vendredi 7 août, dans son cabinet du travail.
Cette session extraordinaire devrait débattre du projet de loi sur la répartition des sièges des élections municipales, locales et urbaines.
Le porte-parole du gouvernement estime qu’il n’y a pas matière à polémique, ni quelconque torpillage du calendrier pour favoriser le glissement du mandat du chef de l’Etat au-delà de 2016:
«Je pense que c’est un procès d’intention étant donné qu’on ne peut envisager cela qu’en cas de force majeure, où la Ceni n’est pas en mesure d’organiser l’élection présidentielle au mois de novembre comme elle avait prévu. Un cas de force majeure ne saurait en aucune manière être prévu aujourd’hui. Un cas de force majeure est par définition, un accident qui n’est pas encore advenu. Nous, nous pensons que la commission qui a mis en place ce calendrier va le respecter. Nous ne voyons pas l’événement qui pourrait amener la commission à changer des dates».
Lambert Mende a fait cette mise au point deux jours après que la Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition avait appelé au boycott de la nouvelle session extraordinaire convoquée le 10 août au Sénat.
Cette structure politique a perçu cette nouvelle session parlementaire comme un subterfuge du pouvoir pour chercher à rester aux affaires en violation de la constitution.
Cette plate-forme regroupe des partis comme l’UNC de Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale qui a basculé dans l’opposition et du MLC du sénateur Jean-Pierre Bemba, détenu à La Haye pour des crimes qu’auraient commis ses soldats rebelles en 2002 et 2003 en Centrafrique.
Elu de Kinshasa, le sénateur Moïse Nyarugabo avait recommandé, le même mercredi 5 août, au gouvernement de revenir à la session ordinaire de septembre pour présenter de nouveau son projet de loi sur la répartition des sièges.
Moïse Nyamugabo avait également estimé qu’une loi rejetée par l’une des chambres du Parlement, au cours d’une session extraordinaire, ne peut être traitée qu’à la prochaine session ordinaire.
Voté en première lecture à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur la répartition des sièges  n’a pas été adopté en seconde lecture par le Sénat lors de la clôture de sa session extraordinaire, vendredi 31 juillet dernier.

Madagascar : hausse des maladies liées à l’hypertension artérielle

Sur le marché de Ambohibary, à 150 kilomètres au sud d'Antananarivo.

A Madagascar, lors d’une petite étude sur le paludisme, en 2013, dans la région de Moramanga, dans le centre-est du pays, des agents de l’institut Pasteur se sont rendus compte que les maladies cardio-vasculaires, comme les infarctus et les AVC, tuaient plus que le paludisme. Alors que les maladies cardiovasculaires sont considérées comme des maladies de pays développés, on les retrouve de plus en plus dans les pays en voie de développement. Quels sont les risques de maladies cardio-vasculaires dans la région de Moramanga ? Pour le savoir, une nouvelle étude s’intéresse à la cause principale de ces maladies : l’hypertension artérielle.
L’équipe du docteur Rila Ratovoson, médecin épidémiologiste à l’Institut Pasteur, parcourt la ville de Moramanga et ses environs pour mesurer la tension artérielle de la population car l’hypertension, en effet, est la cause principale des maladies cardiovasculaires.
« Nous pensons toujours que ce sont surtout dans les pays développés que l’on rencontre les maladies cardiovasculaires - engendrées par l’hypertension artérielle – alors que maintenant, dans les pays en développement, on commence à constater, dans les formations sanitaires, beaucoup de cas d’AVC et de complications de l’hypertension artérielle », a déclaré, à RFI, le docteur Rila Ratovoson.
Selon elle, c’est parce que la population a un mode de vie plus à risque : en consommant du tabac, de l’alcool, de la nourriture grasse et par manque d’activité physique.
« On constate une augmentation des gargotes et des snacks. On a plus tendance à vendre des aliments bien gras. Il y a aussi le développement des moyens de locomotion. Les jeunes, par exemple, ont plus tendance à utiliser leur véhicule motorisé au lieu de faire des activités physiques », a ajouté le médecin épidémiologiste.
Les résultats de l’étude sont attendus en septembre mais elle estime déjà que les maladies liées à l’hypertension artérielle sont un enjeu de santé publique à Madagascar.

Il y a un an, l’OMS déclarait Ebola «urgence mondiale»

Des soignants de Médecins sans frontières au Liberia où on a constaté en juin 2015 une résurgence de cas d'Ebola.

Il y a un an, le 8 août 2014, l’Organisation mondiale de la santé déclarait la fièvre Ebola «urgence de santé publique de portée mondiale». L’épidémie, partie fin 2013 du sud de la Guinée avant de s’étendre au Liberia puis en Sierra Leone, avait alors déjà fait un millier de morts. Une riposte tardive reconnaît l’OMS qui admet aussi un bilan sous-évalué de 27 784 cas, dont 3 786 mortels.
Plus que deux cas enregistrés la semaine dernière en Guinée et en Sierra Leone. L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui a semé la mort pendant de longs mois en Afrique de l’Ouest est pour le moment à son plus bas niveau. Mais le virus est toujours là rappelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui met en garde contre les espoirs irréalistes de voir l’épidémie disparaître d’elle-même. 
Frappés par la plus importante flambée de la maladie depuis sa découverte en 1976, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone ont cumulé plus de 99 % des victimes. A partir du premier décès en Guinée en décembre 2013, l’épidémie est restée très localisée jusqu’en février 2014, comme cela s’était produit lors d’épisodes antérieurs notamment en République démocratique du Congo, ex-Zaïre, là où le virus a été identifié en 1976.

Mobilisation tardive
 
Ensuite, en quelques semaines, les cas se multiplient loin du foyer originel et gagnent les grands centres urbains ; le Liberia puis la Sierra Leone sont touchés. L’épidémie d’Ebola est « sans précédent, absolument pas sous contrôle et la situation ne fait qu’empirer» déclare le 30 juillet 2014 Médecins sans frontières (MSF).

Dans des pays démunis où rien n’est prévu pour faire face à une telle situation sanitaire, des mesures d’exception sont instaurées : état d’urgence, confinement de la population et mise en quarantaine de nombreuses régions.

Tout cela arrive bien tard et représente peu face à la maladie mortelle dont les cas se multiplient, ce qui pousse les pays voisins à fermer leurs frontières. Le désarroi et l’inquiétude du personnel soignant sont enfin relayés par les autorités gouvernementales. Le 8 août 2014, l’Organisation mondiale de la santé décrète l’épidémie d’Ebola « urgence de santé publique de portée mondiale » et demande une « réponse internationale coordonnée » avant d’approuver l’emploi de traitements non homologués.

Il faudra encore attendre septembre 2014 pour qu’une riposte internationale de poids intervienne une fois que l’ensemble du système de l’ONU a réagi et qu’une autre structure soit créée, la Mission de l’ONU pour l’action d’urgence contre Ebola (Minuauce). L’OMS n’a retrouvé la supervision complète de l’épidémie que la semaine dernière au vu des progrès constatés dans la lutte contre l’épidémie et après dissolution de la Minuauce.

La mobilisation tardive de l’OMS et son inadaptation à mesurer la situation alarmante provoquée par la maladie Ebola lui vaudront de nombreux reproches. Les défaillances de l’organisation feront l’objet d’un rapport d’experts mandatés par l’ONU qui recommandera notamment de « renforcer la capacité opérationnelle de l'OMS en mettant sur pied un fonds d'urgence ainsi qu'une force internationale d'intervention sanitaire qui pourrait être mobilisée immédiatement ».

Ne pas baisser la garde 
Quelques cas sont diagnostiqués en Europe et aux Etats-Unis ; ils font la une de tous les médias. Dans l’épicentre de l’épidémie, grâce notamment aux mesures sanitaires mises en place et au traitement symptomatique des malades (fièvre, douleur, déshydratation), la maladie recule enfin au début de 2015. Faute de traitement spécifique, différentes molécules antivirales sont expérimentées qui ont donné des résultats encourageants, quoique partiels.

Mais l’espoir d’éradiquer l’épidémie d’Ebola semble à portée de main avec le candidat-vaccin VSV-ZEBOV testé en Guinée depuis le 23 mars 2015. L’essai clinique « Ebola ça suffit » a permis de vacciner plus de 7 600 personnes volontaires ayant été en contact avec un malade ou son entourage proche. Avec une efficacité de près de 100 %, le vaccin pourrait constituer une parade efficace, malgré certains effets indésirables sérieux chez quelques participants. Toujours expérimental, le VSV-ZEBOV doit cependant encore confirmer plus largement son efficacité et son innocuité avant de recevoir le feu vert des autorités. En attendant, vu les circonstances exceptionnelles et les résultats, son utilisation sera élargie à toutes les personnes à risque.

Cette avancée ne doit cependant pas faire oublier que le virus Ebola en Afrique de l’Ouest est « loin d’être sous contrôle » a rappelé la présidente internationale de Médecins sans frontières (MSF). La communauté internationale doit même « redoubler d’efforts », insiste Joanne Liu. Là où on pensait être débarrassé de la maladie, des cas sont réapparus, quelques dizaines par semaine en Guinée et en Sierra Leone, entre la mi-juin et la mi-juillet et au Liberia, six cas fin juin.
C’est pourquoi la présidente de MSF lance un appel aux agences de l’ONU, aux équipes étrangères et aux ONG : « Elles ne doivent pas quitter l’Afrique de l’Ouest », prévient-elle.
   

Au Sénégal, Alpha Condé veut améliorer la solidarité régionale

Le président guinéen Alpha Condé au palais présidentiel de Conakry, le 26 novembre 2014.


Le président guinéén, Alpha Condé, poursuit sa visite officielle au Sénégal où il est arrivé jeudi et qui prendra fin ce dimanche 9 août. A cette occasion, il est revenu sur le différend qui a opposé la Guinée et le Sénégal au plus fort de l'épidémie d'Ebola, lorsque le Sénégal avait décidé de fermer ses frontières. Il s’est également exprimé sur l’élection présidentielle dans son pays qui aura lieu dans deux mois.
Le Sénégal et la Guinée partent de loin. La fermeture des frontières terrestres imposée de manière unilatérale par le Sénégal à deux reprises, en mai puis en août 2014, avait jeté un froid diplomatique entre les deux pays. Le président guinéen s’était alors indigné et avait menacé de suspendre les exportations de fruits vers le Sénégal mais aujourd’hui la crise semble être derrière. La page est désormais tournée, a expliqué Alpha Condé, mais il souhaite que les pays africains fassent preuve de plus de solidarité à l'avenir, qu'il s'agisse d'enjeux sanitaires ou sécuritaires.
Pour Alpha Condé, « on manque de solidarité. Lorsqu’il y a un problème dans un pays, les autres pays peuvent aussi être touchés par le même problème. Ce que nous devons cultiver, c’est la solidarité au niveau des pays africains et ainsi, lorsqu’un pays a un problème, on se concerte pour savoir si c’est le problème de chacun. Boko Haram, c’est le problème de tout le monde. Ebola, c’est le problème de tout le monde. La grippe, c’est le problème de tout le monde. Je pense qu’on va vers cela.
« Nous n’avons pas été contents avec les problèmes de frontières, mais les choses sont normalisées et il n’y a aucun problème aujourd’hui entre le président Macky Sall et moi. Vous avez vu, hier, la communion entre le peuple de Guinée et le peuple sénégalais. Tout le monde est content en Guinée de voir cela. Les présidents passent, les peuples restent. Je n’ai jamais fait trois jours dans un pays en visite officielle. C’est la première fois que je fais trois jours. C’est pour montrer réellement qu’il n’y a pas de problème pour le Sénégal ; qu’avec moi, on n’a pas de problèmes et que les peuples sénégalais et guinéen n’ont pas de problèmes », a encore expliqué le président guinéen.
« Pas d’ingérence de la communauté internationale »
A deux mois de l'élection présidentielle en Guinée, les blocages avec l'opposition persistent, concernant notamment la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et les délégations spéciales. A Dakar, Alpha Condé a également annoncé qu'il souhaitait une élection libre et transparente mais que l'élection se fera avec ou sans l'opposition.
La communauté internationale devra, quant à elle, s'abstenir de toute ingérence, a-t-il prévenu. « Nous irons aux élections le 11 octobre et nous ferons tout pour que tout le monde aille aux élections et ceux qui ne veulent pas aller aux élections, n’iront pas. Nous ne sommes plus dans une période de transition. Donc, la Guinée va résoudre ses problèmes par elle-même.
« Nous sommes pour la collaboration, explique encore M. Condé, mais plus personne ne viendra nous dicter ce qu’il faut faire parce que nous avons souffert pendant les élections législatives. Les autorités de l’Union européenne sont venues se substituerà la Céni. En fait, elles sont venues en disant : c’est notre argent. Cela aussi, c’est fini. Par conséquent, ce n’est pas l’avis de la communauté internationale qui sera fondamental », a enfin tenu à souligner le président guinéen.

Prise d'otages au Mali: 24 heures «horribles» à Sévaré

Une prise d'otages meurtrière a eu lieu pendant près de 24 heures dans un hôtel de Sévaré, dans le centre du pays. L'opération s'est finalement terminée tôt ce samedi 8 août, selon les informations officielles. Le bilan provisoire, d'après le gouvernement malien serait désormais de douze morts, cinq militaires maliens, quatre terroristes et trois civils, dont un membre d’une société sous-traitante de la Minusma. Ce sont les forces d'élite de la gendarmerie malienne qui ont mené cette opération. Officiellement, elles ont agi seules. Pour les habitants de Sévaré, la journée a été « horrible ».
Les habitants de Sévaré ont vécu vingt-quatre heures de cauchemar. Pour cet homme, la prise d'otages à l'hôtel Byblos a été vécue par les populations comme étant une journée « véritablement horrible parce que ce fut une première pour les gens d'entendre des tirs d’une telle ampleur. Et la circulation a été coupée, les banques étaient fermées, les stations d’essence et les boutiques, rien, absolument rien n’a fonctionné hier à Sévaré ».
Ce samedi, poursuit-il, « les populations se sont réveillées avec véritablement beaucoup de joie en apprenant que nos forces de défense et de sécurité avaient repris la situation en mains avec un périmètre totalement bouclé. [...] Le calme est totalement revenu, la circulation est fluide. Les banques, les boutiques, les stations d’essence, tout est actuellement rouvert ».
Lourd bilan
Selon un dernier bilan dressé ce samedi 8 août au matin par le gouvernement malien, douze personnes ont été tuées. Quatre assaillants dont un portait une ceinture d’explosifs qu’il a déclenchée. Cinq militaires maliens ont également perdu la vie ainsi que trois civils dont un membre d’une société sous-traitante de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali parmi les personnes qui résidaient à l'hôtel Byblos, théâtre de de la prise d'otages. Un Sud-Africain figure parmi les douze personnes qui ont été tuées, confirme, de son côté, le ministère sud-africain des Affaires étrangères.
Nous savons également que quatre personnes ont été libérées au cours de l’opération. Il s’agit de deux Sud-Africains, un Russe et un Ukrainien. Tous les quatre, travaillent pour un sous-traitant de la Minusma. Il s’agit, plus précisément, d’une entreprise spécialisée dans le matériel d’aviation.
L'opération de libération a été déclenchée au petit matin entre 4 h et 5 h (locales) selon nos informations. Elle a été menée par le GIGN malien, l'unité d'élite du pays. Les Français de la force Barkhane ont effectué hier un survol de la zone. Les forces spéciales françaises présentes à l'aéroport de Sévaré ne sont pas officiellement intervenues au cours de cette opération.
« Ratissage »
« A l’issue de l’intervention des forces spéciales, des Forces armées de sécurité, l’opération s’est terminée vers 5 heures du matin. Nous avons quatre otages qui ont été libérés. Malheureusement nous déplorons la mort des trois autres otages. Trois terroristes ont été abattus depuis hier, un dernier ce matin. Au total, c’est un bilan macabre qui n’est pas agréable de répéter… vous avez douze victimes, voilà le bilan qu’on peut faire à ce stade. Actuellement les forces spéciales sont en train de fouiller dans les bâtiments des alentours pour voir si éventuellement d’autres ne se cacheraient pas dans la zone. Depuis hier, il y a eu un ratissage de l’ensemble des coins d’entrée de la zone, de tous les coins et recoins pour ramener définitivement la sécurité à Sévaré », a déclaré à RFI Choguel Kokalla Maïga, porte-parole du gouvernement malien.
Ce samedi 8 août au matin, on ne connaissaît toujours pas l'identité des assaillants, ni leur nombre exact. On sait par contre qu'au moins deux terroristes ont été tués hier par les forces maliennes. L'un d'eux portait une ceinture d'explosifs qu'il a déclenchée sans faire de victimes. Selon le gouvernement, sept suspects auraient été arrêtés par les autorités maliennes qui n'évoquent pas de revendication pour le moment. Ces personnes ont été transférées à Bamako.
Par ailleurs, la sécurité à l'aéroport de Sévaré a été renforcée, par la Minusma, qui a aussi déployé une équipe sur les lieux. La police des Nations unies enquête et procède à l'identification des corps.


vendredi 7 août 2015

RCA: l'ex-président François Bozizé investi candidat par son parti

mediaLe KNK a officiellement investi l'ancien président centrafricain François Bozizé pour la présidentielle prévue en octobre prochain. Les militants tenaient un congrès ce vendredi à Bangui, près de 500 personnes sont venues assister aux discours. Le principal intéressé n'était pas présent, mais il a fait passer un message à ses sympathisants.
Dans son message, sous forme d'une lettre ouverte adressée au peuple centrafricain, François Bozizé insiste sur la nécessité de retrouver une cohésion et sur sa volonté de relancer le pays économiquement.
Un discours qui a plu à Victorien Doungi-Bona, un des représentants des jeunes du parti. « Sur le plan économique, même les villageois, pendant qu’il était au pouvoir, tout le monde se sentait bien, les fonctionnaires étaient bien, souligne-t-il. Nous les jeunes on avait une activité pendant nos études et cela marchait bien. Mais aujourd’hui, on est en train de donner des diplômes parallèles. »
Si François Bozizé se fait discret, il échange régulièrement par téléphone avec les pontes du parti. Bertin Béa, le secrétaire général l'affirme, l'ex-président fera campagne sur le territoire centrafricain. « Il ne peut pas être dans une logique de candidature à distance, non, assure-t-il. Une candidature à une élection présidentielle se passe en Centrafrique. Evidemment, aussi bien lui que notre parti s’inquiètent de l’ampleur de la dégradation sécuritaire dans notre pays. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à insister sur la nécessité du désarmement avant d’aller vers des élections, et c’est pour ça que nous pensons que les dates qui ont été retenues ne sont pas du tout tenables. »
Quant à la candidature dissidente de l'ex-Premier ministre Faustin-Archange Touadéra, elle n'a pas affolé les dirigeants du KNK. En coulisse, on affirme qu'il n'y a aucun risque qu'elle vienne faire de l'ombre à celle de François Bozizé.

Des escadrons de la mort rwandais actifs en Belgique ?

mediaLa presse belge s'interroge sur l'existence d'escadrons de la mort rwandais sur son territoire. En tout cas, selon les médias belges, la sûreté de l'Etat a mis sous protection plusieurs Rwandais et même des étrangers susceptibles d'être victimes d'attaques. Le gouvernement rwandais a plusieurs fois été accusé d'enlever, d'assassiner ou de tenter d'assassiner ses détracteurs à l'étranger. Kigali a toujours démenti ces accusations.
Le premier cas évoqué par la presse belge remonte à l'an dernier. L'ancien Premier ministre rwandais et opposant, Faustin Twagiramungu avait eu la surprise de voir les services de la VVSE, la sûreté de l'Etat belge, débarquer à son domicile. Très peu d'explications sur les motifs de cette opération. Sa vie serait en danger, lui avait-on seulement indiqué. Et puis trois jours plus tard, comme il l'avait expliqué à RFI, cette protection lui avait été retirée sans plus d'explications.
Il ne serait pas le seul Rwandais à avoir été mis sous protection. Certains anciens du régime aussi. Ceux qui l'accusent aujourd'hui d'avoir commis des crimes et qui ont par exemple témoigné devant des cours de justice, le Congrès américain ou dans les médias.
Même une journaliste canadienne explique aussi avoir eu la surprise de voir à son arrivée à Bruxelles l’année dernière des agents de la sûreté publique l'attendre à la réception de l'hôtel. Judi Rever enquête sur les crimes dont est accusé le régime rwandais. On lui propose alors une protection 24h/24. Là aussi, peu d'explications. L'ambassade du Rwanda en Belgique représente un danger pour vous, lui aurait dit le chef de l'équipe de protection.
Sur la fiche qu'on lui remet, et dont RFI a obtenu une copie, il est noté que le risque est élevé : une voiture blindée et des policiers armés la suivront partout pendant la semaine que durera son séjour. Du côté des services de sécurité belge, on se refuse à tout commentaire sur des cas individuels. Mais on se contente d'expliquer toutes les étapes, tous les services et les ministres impliqués dans la prise de décision qui a abouti à mettre quelqu'un sous protection en Belgique.
Le gouvernement rwandais a plusieurs fois été accusé d’avoir commandité des tentatives des assassinats contre des dissidents à l’étranger, comme au Royaume-Uni, au Kenya, en Ouganda, ou encore en Afrique du Sud, le dernier cas médiatique en date. Patrick Karegeya, ex-chef des renseignements extérieurs rwandais avait été tué à Johannesburg fin décembre 2013. A la suite de cet assassinat et d'une attaque contre le domicile d'un autre opposant, l'Afrique du Sud avait expulsé des diplomates rwandais.

Côte d'Ivoire: Massacres de masse à Sassandra, fosses communes d’Adébem et catastrophe sanitaire imminente : appel à l’aide d’urgence humanitaire

Pendant la crise postélectorale, plus de cent soixante personnes exclusivement de l’ethnie godié ont été massacrées dans les villages d’Adébem, Godjiboué, Trikpoko, Niégrouboué et Gobroko par des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), des chasseurs traditionnels dozo du nord, leurs supplétifs officiels, et des exécutants locaux



Côte d’Ivoire. Les 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 mai 2011, pendant la crise postélectorale, plus de cent soixante personnes exclusivement de l’ethnie godié ont été massacrées dans les villages d’Adébem, Godjiboué, Trikpoko, Niégrouboué et Gobroko par des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), des chasseurs traditionnels dozo du nord, leurs supplétifs officiels, et des exécutants locaux. Les corps des victimes ont été jetés par les bourreaux dans des fosses communes sur les lieux des crimes. Les quartiers habités par les Godié dans ces cinq villages de la sous-préfecture de Sago, département de Sassandra, ont été pillés et incendiés. 

A Adébem, obéissant à une logique d’épuration ethnique, les hommes des forces armées d’Alassane Dramane Ouattara ont fusillé, égorgé ou brûlé vifs plus de soixante autochtones Godié. Les corps de nombreuses victimes ont été sommairement enfouis dans des fosses communes, à proximité des habitations, des pompes hydrauliques villageoises, des puits, du centre de santé, de la maternité, de l’Ecole primaire publique, du marché, etc. La vie de milliers de personnes est donc menacée par de graves périls : maladies hydriques provoquées par la souillure de l’eau des puits, des pompes et des rivières par des matières libérées par les nombreux corps en décomposition dans les fosses communes, pathologies psychosomatiques (migraines, dépressions, tensions artérielles, problèmes cardiaques, crises de démence) dues aux souffrances mentales et à un stress important, etc. 

La longue et vaine attente de l’exhumation des corps des fosses communes par le gouvernement a amené le chef du village d’Adébem à convoquer une Assemblée générale (Ag), le 25 février 2015, avec « La réponse au péril sanitaire qui menace l’ensemble du village » comme unique question à l’ordre du jour. Ci-dessous un extrait du procès-verbal de l’Ag : « Les participants ont mis en avant les nombreuses incertitudes qui subsistent en matière de contamination de l’eau des puits, du problème d’eau potable et des cas de maladies déjà déclarées. La demande d’exhumation des corps des fosses communes est approuvée à l’unanimité par l’assemblée. Les démarches à engager pour atteindre cet objectif doivent être menées à leur terme dans des délais très courts. » 

Des lettres de demande d’exhumation des corps ont donc été adressées à messieurs Koffi Bony Ernest et N’Gbo Amon Béké, respectivement préfet du département de Sassandra et nouveau sous-préfet de Sago, au président du tribunal et au commandant de la brigade de gendarmerie de la ville, à l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), etc. Les 24, 25 et 27 avril 2015, le préfet Koffi Bony Ernest a dépêché le sous-préfet N’Gbo Amon Béké en mission à Adébem, Niégrouboué et Godjiboué. A Adébem, il a vu les fosses communes et a pu mesurer la gravité des risques encourus, sans que l’indifférence du pouvoir en soit ébranlée. Depuis plus de quatre ans, en effet, aucune action n’a été engagée par les différents gouvernements d’Alassane Dramane Ouattara pour secourir les populations sinistrées. Mme Aïchatou Mindaoudou, la représentante spéciale du secrétaire général des nations unies, qui reconnaît l’existence de fosses communes à Adébem, s’est contentée, le 19 juin 2015, de répondre par écrit au chef du village que l’Onuci « a pris attache avec la cellule des exhumations » du ministère de la Justice. (Cf. lettre de l’Onu ci-jointe). 

Quant à la Cour pénale internationale (Cpi), elle ferme les yeux sur les massacres de masse de la sous-préfecture de Sago qui sont des violations flagrantes du droit international humanitaire dont les quatre Conventions de Genève de 1949, renforçant la protection des populations civiles en temps de guerre, sont les instruments. 

Les fosses communes d’Adébem posent indéniablement des problèmes de santé publique. Pour éviter une catastrophe sanitaire et conformément aux décisions de l’Ag du 25 février, un appel à l’aide d’urgence humanitaire est lancé à l’Union européenne, à l’Union africaine, aux ambassades des Etats unis d’Amérique, de la Fédération de Russie, de la République populaire de Chine, du Japon, du Canada et à toutes les représentations diplomatiques à Abidjan, à la Fondation ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’Homme et de la vie politique (Fidhop), à la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), à Amnesty international, au Comité international de la croix rouge (Cicr), à la Communauté Sant’ Egidio, à la Fédération internationale des droits de l'homme (Fidh), à Caritas, à Nelson Mandela Foundation, à Médecins sans frontières (Msf), à Médecins du monde, à Human rights watch, à l’Unicef, à Save the children, à toutes les organisations non gouvernementales et à toutes les bonnes volontés. Que les destinataires énumérés ci-dessus veuillent bien accepter que la présente publication tient lieu de notification officielle par Solidarité pour Adébem. 

Fosse commune 1 . Elle est située dans la zone de l’entrée nord d'Adébem, non loin de l’antenne de la société de téléphonie mobile Mtn. Des autochtones Godié en fuite capturés dans les campements ou en d’autres lieux ont été fusillés ou égorgés à cet endroit pendant les journées de terreur sanglante planifiées par des soldats des Frci, des dozos et leurs complices locaux en mai 2011.

Liste partielle des victimes jetées dans cette fosse commune : Bosset Dago Mathieu, Bollet Okoutè, Koukougnon Akré, Gueubeu Gnahoré Loth, Bédi Koukougnon Charles, etc. Ces victimes étaient toutes originaires du village de Godjiboué. 







Fosse commune 2 . Elle est située à proximité d'une maison inachevée du quartier Somané d'Adébem. En contrebas de cette fosse commune, dans le voisinage immédiat, s'étalent plusieurs maisons habitées dont des cuisines, un maquis et un puits. 

Les personnes dont les restes des corps y gisent ont été brûlées vives. Les bourreaux les ont enfermées dans une maison avant d'y mettre le feu. Noms des victimes : Kpassou Banahi Germaine, Dago Jérémie, Dago Lagan Suzanne et son bébé. Dago Lagan Suzanne était enceinte. Le bébé qu'elle attendait a été éjecté de son corps calciné. Il a été la proie des flammes. 





Fosse commune 3 . Elle est collée à une maison habitée, dans la rue principale d'Adébem. Noms des victimes qui y ont été enfouies : Digbeu Gnaba Jean-Baptiste, le patriarche le plus âgé du village au moment de son assassinat, Digbeu Affi, son frère cadet, Beugré Zazou Théodore, Gbalé Babo Daniel et Dobré Dapleu Pierre, le premier homme qui a été fusillé à Adébem par les agresseurs le 6 mai 2011, alors qu’il se trouvait dans sa cour. On imagine le cauchemar permanent que vivent les personnes qui habitent cette maison.

A soixante (60) mètres, en contrebas de cette fosse commune, se trouve une pompe hydraulique villageoise qui fournit de l’eau de consommation à la population, avec tous les risques que cela comporte. Un autre puits est situé à quarante (40) mètres de la même fosse commune. Comme la photo 2, les photos 4 et 5 montrent le sous-préfet de Sago et sa suite - médecin, gendarmes, policiers, photographe, etc. - autour de trois fosses communes. 

Fosse commune 4 . Elle est située à proximité de la rue principale d'Adébem, sur le site qui devait accueillir le foyer polyvalent, au cœur du village. Noms des victimes : Dalli Téty Abel, Lakpa Zahi Bernard et Gbalet Zahi Sept. 

Cette fosse commune matérialisée par deux assemblages rudimentaires de briques est située non loin de la maternité et du centre de santé. Le marché est à moins de vingt (20) mètres, de l’autre côté de la rue principale. 







Fosse 5 . Elle est située derrière la maison en banco qui tient lieu d’église protestante. 

Le lieu de culte précédent n’ayant pas échappé au vandalisme des assaillants. Dépouille de Kragou Zié. Sur la photo, on voit trois militaires de la suite du sous-préfet de Sago à côté de la fosse matérialisée par un bloc de ciment. 









Fosse 6 . Elle est située tout juste derrière une maison habitée, dans le quartier Dohiri, à proximité de la route Lakota-Sassandra. Y gît la dépouille de Paouri Okou Dalè. 

Une pompe hydraulique villageoise se trouve à moins de cent (100) mètres de cette fosse. 

Elle fournit de l’eau de consommation au quartier et plus particulièrement aux instituteurs et à leurs familles, ainsi qu’aux écoliers de l’Ecole primaire publique (Epp) d'Adébem qui est toute proche. La photo montre le sous-préfet et ses accompagnateurs autour de la fosse. 







Fosse 7 . Elle est située sous un acacia, en face de l’Ecole primaire publique (Epp) d'Adébem. 

Nom de la victime dont le corps y a été enfoui à la sauvette : Dagon AWalo Prosper. 

Cette fosse fait peser de graves menaces multiformes sur des dizaines d’enfants, car elle est située à dix (10) mètres de la cour et à quinze (15) mètres de la cantine de l'Epp dont l’effectif est de six cent cinquante (650) écoliers. 







Fosse commune 8 . Il s’agit précisément d’un puits situé non loin de l’antenne de la société de téléphonie mobile Orange, à l’extrémité sud d'Adébem. Selon les rescapés des massacres, plusieurs personnes capturées par les Frci et les dozos ont été torturées près de ce puits, avant d’être froidement fusillées ou égorgées. Leurs dépouilles ont été précipitées au fond du puits. Liste partielle des victimes : Dago Beugré Barthélémy, Zéli Die alias Zorro, Bollet Zoukou alias le maire, Bollet Dally Prince, Ako Gballet Pascal, etc. L'abri de fortune qui protège ce puits des intempéries a été construit en 2012 par les jeunes Godié rescapés. Sur la photo, on voit le sous-préfet de Sago et sa suite devant le puits fosse commune. Adébem, Godjiboué, Trikpoko, Niégrouboué et Gobroko ont besoin d’actions humanitaires urgentes de prévention, de protection et d’assistance, notamment. Le sanguinaire chef dozo Ouattara Bamory et ses hommes, qui ont participé aux massacres de masse de mai 2011, ainsi que d’autres miliciens de même acabit du régime d’Alassane Dramane Ouattara, règnent en maîtres à Adébem et dans la région, en toute impunité. 

Cameroun: Près de 12 000 réfugiés nigérians quittent l’Extrême-Nord pour le Nigeria

Ils sont pris en charge à Yola par l’Agence Nigériane de Secours (Nema).

Les nigérians qui avaient fui les exactions de la secte Boko Haram dans les trois états du Nord-Est sont en train de regagner leur patrie. Selon le communiqué de l’Agence Nigériane de Secours qui est en train de les recevoir à l’entrée du Nigeria, près de 12 000 refugiés sont attendus dans les prochains jours.
«Quelque 12 000 Nigérians, originaires de l’État de Borno pour la plupart, qui avaient fui pour le Cameroun à cause des attaques contre leurs communautés, ont commencé à rentrer chez eux», a confirmé Sani Datti, porte-parole de l’Agence Nigériane de Secours (Nema), dans son communiqué publié le 5 Aout.
Le Nema a déjà reçu 1,121 réfugiés des services d’immigration au poste frontalier de Sahuda, au sud de Mubi. 650 de ces ex-réfugiés qui sont des originaires de Borno ont déjà été convoyés dans leur ville et les autres campent au camp des personnes déplacées dans la ville de Yola non loin de la frontière camerounaise.
Le départ de ces réfugiés du Cameroun signifie que les villes nigérianes qui étaient sous contrôle de la secte Boko Haram ont été reprises par l’armée nigériane  et sont sécurisées pour accueillir de nouveau ces populations.

Cameroun - Yaoundé - Criminalité: Témoignage choquant d’une jeune fille victime d’un violeur pathologique à Mimboman

Un violeur récidiviste par ailleurs repris de justice a été interpellé par les éléments du Groupement spécial d’opérations (Gso) au quartier Mimboman, à Yaoundé où il sévissait depuis des mois.

Jeune Camerounais âgé de 22 ans, le nommé Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» est un reprise de justice sadique et très bien implanté au quartier Mimboman où il se livrait à son activité préférée au quotidien à savoir le viol des filles, jusqu’à ce que les éléments du Groupement spécial d’opérations (GSO) mettent la main sur lui le vendredi 31 juillet dernier.
Dans le magazine des faits de société diffusé une fois par semaine sur la Crtv, la télévision gouvernementale, l’on a pu apprendre que par deux fois, Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» a été condamné par la justice camerounaise pour vol à mains armées, association de malfaiteurs, détention, consommation de cannabis et viols multiples.
Le reportage ne précise cependant pas comment ce hors la loi qui semait la terreur à Mimboman sans que les populations le dénoncent a réussi à se retrouver en liberté alors qu’il devrait toujours se trouver derrière les barreaux d’une prison. 
Au quartier du Gso où il a été conduit après son arrestation, plus de cinq filles présentes ont identifié sans hésitation Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» comme étant leur violeur, mais une seule d’entre elles a eu le courage de témoigner afin que justice soit rendue et aux fins d’encourager les nombreuses autres victimes de ce repris de justice.
Le témoignage d’une victime
Face à la caméra de la Crtv, le témoignage suivant, quelque peu choquant, a été rendu, yeux voilés en post-production, par une jeune adolescente violée par le nommé Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé».
«Il m’a demandé de causer avec lui. J’ai causé avec lui, je lui ai posé la première question à savoir comment il s’appelle ? Il m’a dit qu’il s’appelait « Njo ».
Je lui ai demandé : « Njo » tu habites où ? Il m’a dit dernier poteau, sa maman a construit là-bas.
J’ai demandé s’il avait des frères, des sœurs, des enfants, il m’a dit il a des frères, il n’a pas d’enfants, il n’a pas de petite amie ; et que je ne dois pas me fâcher pour ce qu’il est en train de me faire, parce que lui et moi on est devenue amis. On ne m’agressera plus jamais à Mimboman, plus jamais. Même si on essaye de m’agresser, que je dise que je suis la petite amie de « Njo ». Et quand il va me demander qu’est-ce que j’ai donné à « Njo », je leur dit mon slip, parce qu’il est rentré aussi avec ma petite culotte ce jour-là et il m’a fait cadeau de son t-shirt.
Il m’a violé par devant, il m’a sodomisé. Disons, il a tout fait. Il a même craché dans ma bouche et il m’a exigé d’avaler. Il m’a montré son visage, en me disant que je peux voir son visage ».
Entendu sur procès-verbal, Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» est a reconnu avoir fumé le cannabis et perpétré plusieurs autres coups dans la ville de Yaoundé et même à Ebolowa dans la région du Sud. Il a en revanche nié en bloc tous les faits qui lui sont reprochés au sujet des viols en série, bien que reconnu par quelques-unes de ses victimes.
Cependant, le nommé Odi Atangana Pierre Emmanuel alias «Toutpasse», vendeur de chaussures dames également interpellé par le Gso après que Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé», son ami d’enfance, l’ai désigné comme son complice, a reconnu avoir consommé du cannabis, mais nié être le complice de Ntsoh Boyomo Christian. Il a par contre confirmé que Ntsoh Boyomo Christian alias «Bandé» était bel et bien le «violeur de Mimboman». «Nous avons grandi dans un même quartier ensemble. Il a l’habitude de passer partout et de citer mon nom. Je n’ai jamais agressé, chef. Au contraire, j’ai aidé qu’on puisse mettre la main sur lui chef. Et à présent il veut partir avec moi dans ses bêtises, chef. Moi je vends les chaussures : les ballerines, les babouches… tout ça. Je ne sais rien de ces histoires-là», a indiqué aux éléments du Gso Odi Atangana Pierre Emmanuel alias «Toutpasse».
L’un des éléments qui aura permis de confondre Ntsoh Boyomo Christian ce sont les t-shirts qu’il échangeait avec toutes ses victimes de viol, les obligeant à porter le sien à chaque fois.
 Selon le commissaire principal Tsoungui, Commandant du Groupement spécial d’opérations (GSO), « Mettre la main sur ces individus n’a pas été facile, car nous les recherchions depuis mais on n’arrivait pas à les localiser. Les éléments du Groupement spécial d’opérations (Gso) a finalement réussi à retrouver ces individus qui sont mêmes d’ailleurs tous passés aux aveux. Il y a même plusieurs plaintes qui continuent à nous parvenir, les plaintes de plusieurs autres victimes. La population doit vraiment avoir confiance en nous et nous aider pour extirper ces malfaiteurs de la société » 
Les deux individus ont été mis à la disposition de la justice pour répondre des faits qui leurs sont reprochés.

Séisme au Sud-Kivu : le gouvernement annonce l’assistance aux victimes

Après le tremblement de terre survenu dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le porte-parole du Gouvernement, Lambert a annoncé que les gouverneurs des Nord et Sud-Kivu ont déjà pris des mesures pour assister les sinistrés et faire face aux dégâts. Il a fait cette annonce dans un point de presse organisé à Kinshasa.
« Les gouverneurs de ces deux provinces ont été instruits quant à l’assistance et sont au contact de ces familles pour leur porter le secours auquel ils peuvent s’attendre de la part des autorités de leur pays », a affirmé Lambert Mende, sans évoquer la nature de cette assistance.
Un séisme d’une magnitude d’au moins 5,6 degrés sur l’échelle de Richter a frappé l’Est de la RDC, faisant au moins deux morts dans la province du Sud-Kivu.
Au Nord-Kivu, province voisine, les autorités ont décidé de survoler les volcans afin d’établir éventuellement un lien entre le séisme de cette nuit et l’activité volcanique.
Pour Lambert Mende, c’est un mouvement naturel.
« C’est le mouvement tectonique des plaque terrestre. C’est un mouvement tout à fait naturel qui peut subvenir une fois tous les 100 ans, ou une fois tous les deux jours ou encore une fois tous les 1000 ans. Personne, en dehors d’une observation scientifique ne peut prédire ces choses là », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

REPORTAGE: Les Congolais Contre le Sondage publier pour la Prolongation du Mandat de Joseph KABILA



Niger: Boko Haram au menu de la visite du président guinéen Alpha Condé

Alpha Condé a achevé, ce mercredi, une visite de deux jours au Niger. Le président guinéen se dit prêt à soutenir le pays pour lutter contre le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest, connu sous le nom de Boko Haram.
La Guinée sera aux côtés de ceux qui luttent contre Boko Haram, a tenu à préciser le président guinéen Alpha Condé lors de son déplacement au Niger : « Je suis venu écouter mon frère. Nous sommes prêts à apporter toute notre contribution à la demande de nos frères, nous sommes prêts à apporter toute l’aide qu’ils nous demanderont, parce que ce qui a fait la faiblesse de l’Afrique c’est le manque de solidarité ».
Alpha Condé a rencontré son homologue nigérien Mahamadou Issoufou et Boko Haram a bien sûr été au centre de leur préoccupation : « Lorsqu’un pays a un problème, les autres ne s’intéressent pas. Or, tant que nous ne serons pas solidaires, nous ne pourrons pas régler. Nous, nous sommes prêts en tant que Guinéens, à apporter toute la contribution à la lutte contre Boko Haram. Cela dépendra de ce que nos frères nous demanderont. Comme c’est Issoufou dont je suis le plus proche d’abord, je suis venu le voir. C’est lui qui nous dira ce qu’ils attendent de nous. Et vous pouvez être certain que ce qu’ils attendent de nous, nous le ferons, nous ferons notre devoir ».
Et devant Mahamadou Issoufou, Alpha Condé a salué l'intervention des pays voisins du Nigeria, pour combattre la menace Boko Haram : « Vous savez, aujourd’hui c’est grâce à l’intervention du Niger et du Tchad et maintenant du Cameroun, que le Nigéria a pu réellement résoudre le problème de Boko Haram. C’est pourquoi nous nous félicitons beaucoup de la réaction du président Buhari qui est d’abord un patriote et qui a vraiment la volonté, non seulement de lutter contre Boko Haram, mais aussi de lutter contre la corruption ».